LA JOURNEE NATIONALE PRISON
Pourquoi la Journée Nationale Prison ?
Parce
que tout citoyen doit savoir ce qu’est la sanction la plus utilisée,
actuellement, par des magistrats qui rendent la Justice « au nom
du peuple français » ; sanction qui frappe de plus en plus
lourdement, et qui est réclamée, avec souvent beaucoup de passion, par
l’opinion publique, relayée par les médias.
Or,
tous ceux qui interviennent en prison le savent bien, le décalage est
grand entre ce que les gens imaginent, les vertus qu’ils lui attribuent
pour leur sécurité future, et le taux élevé de récidive. Quelle
entreprise pourrait fonctionner avec un si faible taux de
réussite ?
Et
pourtant, la loi doit être respectée, les victimes doivent obtenir
réparation, chaque citoyen doit pouvoir espérer vivre dans une sécurité
suffisante, mais chaque citoyen doit aussi pouvoir bénéficier d’une
Justice respectueuse des droits de l’homme.
Mais
tout essai de novation dans la recherche d’autres types de sanctions
(libération conditionnelle, alternative, etc…) par des magistrats
soucieux à la fois de la dignité de la victime et de celle de la
personne délinquante, et de son avenir, ne peut aboutir qu’avec le
soutien d’une opinion publique bien informée, d’où l’importance de
cette Journée Nationale Prison, dans toute la France.
La 9ème Journée Nationale Prison 2002
La
FARAPEJ est à l’origine, depuis 1991, de la « Journée Nationale
Prison » qui mobilise les énergies des associations adhérentes et
de très nombreux partenaires autour des sites pénitentiaires.
La Journée Nationale Prison 2002 a eu lieu le 30 novembre
dernier avec, comme depuis plusieurs années, l’ensemble des
Associations et partenaires qui oeuvrent dans, autour, et après la
Prison, sur le thème, pour ceux qui le souhaitent de : « Son pote est en prison ». De nombreuses manifestations se sont déroulées à proximité des établissements pénitentiaires.
Nous
avons voulu particulièrement en 2002 nous tourner vers les jeunes.
Cette proposition a retenu l’attention du Ministre de l’Education
Nationale, et une note a été publiée dans le Bulletin Officiel de
l’Education Nationale le 17 octobre, invitant les enseignants qui le
souhaitaient à préparer avec nous des réunions dans les établissements
scolaires durant la semaine du 22 au 30 novembre 2002 ou à une autre
période de l’année.
Deux formes d’intervention sont possibles :
1) le
témoignage de visiteurs de prisons, d’accueillants de familles de
détenus, de travailleurs sociaux contribuant à l’insertion d’anciens
détenus ;
2) Une réflexion à propos de la justice des mineurs sous forme de tables rondes réunissant des représentants de l’administration pénitentiaire, de la protection judiciaire de la jeunesse, des magistrats et du mouvement associatif.
(janvier 2003)
Dernière modification : 01/01/2004